lundi 3 juin 2019

SLAM BABEL


De toutes les langues…


De toutes les langues cell’ que j’préfère
C’est l’étrangère c’est l’étrangère
C’est pas l’argot c’est pas l’jargon
Ni le gallo ni le gallon
C’est pas l’patois c’est pas l’idiome
Ni le dialecte ni le dialome
C’est pas l’hindi ni l’indigène
C’est pas c’qui m’gêne au bout du compte
De toutes les langues cell’ que j’préfère
c’est l’étrangère c’est l’étrangère

Le haoussa le swahili
C’est Bab el Oued et compagnie
La langue de chat m’colle au palais
M’colle au pacha et au chalet
Ça vous empêche d’vous faire comprendre
Ça vous entrave une existence

Autrement dit faut qu’j’me répète
De toutes les langues qu’on parle en France
Qu’on parle en frère qu’on parle en transes
Qu’on parle à tort ou à travers
Cell’ que j’préfère c’est l’étrangère
Avec ses lettres à l’envers
celle qui a l’alpha pour plaire
et l’omega pour vous distraire

Celle que j’préfère c’est l’étrangère
Pour manger à la p’tit’ cuillère






SLAM

Slam soul

J'voudrais offrir autour de moi
Ce slam qui me saute à la hanche
et envahit ma feuille blanche

j'voudrais offrir autour de moi
ce slam qui éblouit mes yeux
et me chatouille les paupières
ce slam venu du fond des cieux
plus pétillant qu'un verre de bière


j'voudrais offrir autour de moi
un slam à nous mettre en émoi
un slam qui a kèkchose d'extrême
à la manière d'un poème

j'voudrais offrir autour de moi
un slam qui remue nos silhouettes
un slam qui nous met en émoi
et qui nous fait vibrer la luette

j'voudrais offrir autour de moi
un slam qui met l'eau à la bouche
et nous met les oreilles en joie
un slam à faire danser les mouches
un slam en rythme sous la douche

un slam à scander à tue-tête
pour nous offrir un jour de fête
un slam à scander sur la tête
pour partager le feu la fête

  • OH ! Tu nous saoules ! Tu en fais trop !
  • Va donc boire un coup au bistrot !

lundi 11 février 2019

poème


La fabrique du printemps

Feuille après feuille et terre à terre
Le printemps repeint tout en vert
Il en avait assez de voir
Le blanc le gris et les jours noirs

Feuille après feuille et terre à terre
Le printemps repeint tout en vert
Il n’en pouvait plus de la neige
Des flocons qui se désagrègent

Jour après jour et tête en l’air
Le printemps sort ses primevères
Il en avait marre de l’hiver
Des grands vents toujours en colère

Jour après jour pris de vertige
Le printemps sort tous ses pinceaux
Il allume le long des tiges
Des milliers de boutons floraux

Les doigts  tout couverts de peinture
Le printemps  peint encore des fleurs
Des narcisses à la belle humeur
Qui gambadent dans la nature

Sur l’étang chante la rainette
Cela suffit à son bonheur
Le printemps range sa palette
La beauté hisse ses couleurs

Yann Venner 9 février 2019






lundi 20 juin 2016

poèmes

TU ES...

Tu es l'herbe sauvage d'un jardin oublié
Aussi bien que merlette au milieu des pollens ;
Tu es l'herbe oubliée d'un jardin disparu
Loin des lois de la ville.
Douceur d'herbe fragile en ce jardin secret
ta chlorophylle virevolte
parmi l'ache et le thym
la menthe le cerfeuil
la fleur du chèvrefeuille.



Jardin

Nous y sommes sculptures
Mouvantes du désir
Couple à l’écoute
des mésanges
Nous y sommes joyeux
architectes du lieu
sans cesse devançant le soleil ou son ombre
sans cesse face à la terre si belle
la caressant d'espoir
la fortifiant de nos sourires
lui faisant boire
de nos fécondes mains
des arcs en ciel d'histoire






Désirs et souvenirs
Mémoire des sillons
grains enfouis qui bourdonnent
graines qui nous étonnent
au mitan de nos nuits

Liberté de plain chant
graines transfigurées
à l'assaut des étoiles
tiges fleurs et pistils
toute une harmonie verte
la fleur entre les dents

Nous sommes une harmonie de gazon et de nids
une épopée fleurie
enracinée sous les grands vents
de l'aventure
qui nous attend






Plantes

Plantes ensauvagées
vos racines fantômes
 chevauchent souterraines
rhizomes disparus
vous êtes au cœur-même
du combat magnifique
livré par la nature
Vous capturez en vos chemins de ronde
dans les allées de terre brune
 aux pissenlits géants

des jardiniers inexistants
cavaliers blêmes
enfourchant des râteaux géants


4 poèmes Yann Venner juin 2016




jeudi 23 octobre 2014

nouveau roman



Parution du roman éco-polar « LES CHEVALIERS DE LA DUNE »

Fin octobre/début Novembre 2014
Editions de Trozoul                                                   sous-titre : Suspense à Trébeurden
Auteur : Yann VENNER 0631069020


Questions/Réponses.

-  Projet : Ecrire une fiction basée sur des faits réels, un roman policier dans la veine du polar dit régional sur un sujet d’actualité très sensible : l’extraction de sable coquillier en baie de Lannion et ailleurs.


-   Lieux : Trébeurden, la baie de Lannion, Côtes d’Armor, Finistère, Trégor, Saint-Brieuc, Australie, Canberra, Polynésie, Océanie, Dubaï…
-  Personnages réels : le collectif « Le Peuple des Dunes en Trégor », la commune de Trébeurden.
-  Personnages imaginaires et récurrents (qui ont déjà « existé » dans six romans précédents*: Le Commissaire de Saint-Brieuc Cesare Le Tellier, Fanch Bugalez, Eugène Cabioch dit La Brebis, Félix Stereden,( habitants de Trélouzic/Trébeurden, Le « Café du Loup Rouge »…

-  Mots-clés : Bretagne, Trégor, écologie, (protection du littoral, patrimoine), mer, océans, sable, granit, géologie, emploi, dune sous-marine, pollution, mouvement citoyen, roman policier.


A l’origine, sur la demande d’un membre du collectif, j’ai réfléchi sur ce projet d’écriture. La dune sous-marine est grandement menacée. Par le passé, et aujourd’hui même, des sociétés, des groupes internationaux, malheureusement aussi des pilleurs de sable dans le monde entier, font commerce d’une ressource naturelle dont l’exploitation ravage lentement mais sûrement le littoral sur toute la planète.
A partir d’une situation réelle et après m’être documenté, renseigné (presse, web, rencontres), j’ai rédigé une intrigue ou la mort et le sable se rencontrent : un fossoyeur qui creuse dans l’arène granitique, une chanteuse au corps recouvert de coquillages.
Alternant fiction et faits réels, à travers des dialogues de comptoirs (quelquefois instructifs, voire didactiques) afin de ne pas faire un roman à thèse, je tisse un double fil en rouge et noir : maintenir un suspense tout en défendant la cause d’un collectif.
A travers des personnages incarnés souvent cocasses, des scènes naturalistes voire romantiques, je crée un double attelage du politique et du poétique. Voulant susciter chez le lecteur une inquiétude plus qu’une simple curiosité : pourquoi les meurtres, pourquoi une exploitation du sable en baie de Lannion ? Quels enjeux économiques pour la région Trégor ? Au nom de quoi l’homme doit-il devenir un prédateur des ressources naturelles ? Pourquoi toute cette violence individuelle, collective ?
Hommage aux citoyens solidaires qui défendent leurs droits et l’avenir, ce roman met en scène des chevaliers de la dune bien réels, qui ne baissent pas les bras devant le pillage des ressources et la course au seul profit.
Mon désir d’écriture est mû par cette envie d’instruire et de distraire, de conduire par le suspense le lecteur à mieux comprendre les enjeux, et les dangers qui le menacent : par une réflexion à la fois ludique et citoyenne.

« VOUS NE REGARDEREZ PLUS JAMAIS LE SABLE COMME AVANT ! »

* « Marcel », « Une étoile est morte », « Le Baiser de la Mer », (la Trilogie « Black Trélouzic » de 2006 rééditée en 2013 (Les Editions de Trozoul), « Aller simple pour Trélouzic » Editions de l’Ecir, 2007, « La Disparue de Guingamp »Editions de l’Ecir, 2007, « Lumière pour les oubliés » éditions Le Cormoran, 2009.